Les causes de la Seconde Guerre mondiale sont très nombreuses. Tout d'abord nous évoquerons les héritages de la Première Guerre mondiale, les tentatives pour établir une paix durable dans le monde et leurs échecs, puis nous aborderons la venue au pouvoir d'Hitler et son impact dans les relations interétatiques jusqu'au déclenchement de la guerre.
A l'issue de la Première Guerre mondiale, quatre grandes monarchies d'Europe et leur empire ont disparu ou vont rapidement disparaître : l'empire allemand de la dynastie des Hohenzollern (à laquelle appartenait l'empereur Guillaume II), l'empire austro-hongrois de la dynastie des Habsbourg (à laquelle appartenaient François-Joseph et Charles Ier), l'empire russe de la dynastie des Romanov (à laquelle appartenait le tsar Nicolas II) et l'empire ottoman de la dynastie ottomane (à laquelle appartenait Mehmed V). A l'intérieur de ces empires, de nombreuses nationalités cohabitaient ; avec leur chute, les différentes nationalités réclament l'auto-détermination. De plus, la prise du pouvoir par les Bolcheviks en Russie fait craindre aux pays occidentaux l'expansion du communisme en Europe.
Sur le plan économique, les dettes engendrées par le financement de la guerre sont colossales, notamment pour la France, la Grande-Bretagne et l'Italie. De plus, le commerce international s'est effondré, les devises sont instables, le taux de chômage est très élevé et les infrastructures (routes, chemins de fer, villes) sont endommagées. Entre 1914 et 1918, les prix ont connu une forte inflation (notamment en Russie, en Hongrie et en Allemagne). La production industrielle européenne a chuté de 30%. Seuls deux pays sortent du lot : les Etats-Unis, qui sont devenus les créanciers des grandes puissances européennes (rappelons que les Etats-Unis n'ont pas subis la guerre sur leur territoire) et le Japon, dont l'industrie est en plein essor.
Le bilan humain de la Première Guerre mondiale (8 millions de morts et 21 millions de blessés) engendre chez les peuples des pays belliqueux deux réactions opposées : "faire payer l'Allemagne" du côté des vainqueurs et, du côté des vaincus, l'esprit de vengeance est déjà présent.
A partir du 12 janvier 1919, 32 nations se réunissent au château de Versailles pour définir les modalités de la paix (sanctions envers l'Allemagne et ses alliés, etc.) et un nouvel ordre politique européen et mondial afin qu'une telle guerre ne se reproduise plus jamais. Les principales décisions sont prises par le Conseil des 4, c'est-à-dire par la France, la Grande-Bretagne, les Etats-Unis et l'Italie, représentés respectivement par Georges Clemenceau, Lloyd George, Woodrow Wilson et Vittorio Orlando.
Plusieurs traités ont été signés à l'issue de la conférence de Paris. Celui de Versailles est signé le 28 juin 1919 dans la galerie des glaces du château de Versailles entre l'Allemagne et les Alliés. Par ce traité, l'Allemagne et ses Alliés sont déclarés uniques responsables des dégâts causés par la guerre. Ce traité, imposé par les Alliés à l'Allemagne, est considéré par les Allemands comme un Diktat, ce qui envenime leur sentiment de vengeance. Les principales dispositions militaires, territoriales et économiques sont les suivantes :
Les différents traités signés entre les Alliés et les puissances vaincues ont été établis de sorte à prendre en compte l'autodétermination des peuples qui formaient, auparavant, les empires centraux. Dans ce but, deux Etats ont été créés : la Yougoslavie et la Tchécoslovaquie. Finalement, l'Europe de l'Est, nouvellement reconstituée au gré d'échanges territoriaux, est plus instables après la Première Guerre mondiale qu'avant (les Etats issus de l'empire d'Autriche-Hongrie sont politiquement divisés et économiquement très faibles).
Le traité de Saint-Germain-en-Laye, signé le 10 septembre 1919 entre les Alliés et l'Autriche, par lequel l'ensemble du territoire de l'ancien empire austro-hongrois (hors l'Autriche) est partagé entre les différents pays limitrophes. L'unification de l'Autriche et de l'Allemagne est interdite.
Le traité de Neuilly, signé le 27 novembre 1919 entre les Alliés et la Bulgarie, par lequel la Bulgarie perd du territoire au profit de la Yougoslavie et de la Grèce.
Le traité de Trianon, signé le 4 juin 1920 entre les Alliés et la Hongrie, par lequel la Hongrie perd 66% de son territoire et 40% de sa population. Le territoire perdu par la Hongrie est partagé entre la Roumanie, la Tchécoslovaquie et la Yougoslavie.
Le traité de Sèvres, signé le 10 août 1920 entre les Alliés et l'empire ottoman, par lequel celui-ci perd une partie de son territoire au profit des Alliés, des arméniens et des kurdes notamment, sur fond de revendication nationaliste turque. Ce traité sera révisé le 24 juillet 1923 par le traité de Lausanne. C'est la chute de l'empire ottoman.
La Société des Nations a été créée lors de la Conférence de Paix de Paris (1919), avec pour but de créer un nouveau cadre pour les relations internationales. Elle a pour objectif de préserver, par le principe de sécurité collective, la paix dans le monde, et en particulier dans les pays membres. Pour cela, les sanctions économiques envers un pays agresseur sont privilégiées et, si elles ne suffisent pas, une action militaire collective est envisagée.
La Société des Nations est composée d'une assemblée qui se réunit annuellement et d'un Conseil qui se réunit plus régulièrement. Le Conseil est composé de 4 sièges permanents (France, Grande-Bretagne, Italie, Japon puis, à partir de 1926, l'Allemagne entre au conseil) et de 4 sièges temporaires (nombre porté à 6 en 1926 et à 9 en 1929). Cependant, chacun des membres avait un droit de veto. La SDN est initialement composée des 32 alliés, vainqueurs de la Première Guerre mondiale, et de 12 Etats neutres.
Parmi les succès de la SDN figurent la résolution du conflit entre la Suède et la Finlande à propos des îles Aland, la résolution des conflits entre la Yougoslavie et l'Albanie, entre l'Allemagne et la Pologne à propos de la Haute-Silésie, entre l'Irak, la Grande-Bretagne et la Turquie à propos de Mossoul (qui fut attribuée à l'Irak). Parmi les échecs de la Société des Nations figurent l'annexion de Vilna par la Pologne au détriment de la Lituanie, l'occupation de l'île de Corfou par l'Italie, la guerre du Chaco entre le Paraguay et la Bolivie et l'invasion de la Mandchourie par le Japon.
De plus, la Conférence mondiale pour la réduction et la limitation des armements (1932-1934), menée avec le Etats-Unis et l'URSS, fut un échec. L'Allemagne quitta la conférence en 1932, considérant que l'égalité des droits n'était pas respectée suite au traité de Versailles. En octobre 1933, l'Allemagne quitta la Société des Nations.
A la fin de la Première Guerre mondiale, qui a provoqué la chute de l'empereur allemand Guillaume II, la République de Weimar est proclamée. De très nombreux partis se disputent le pouvoir, et aucune majorité parlementaire se dégage. De nombreuses révoltes et tentatives de coup d'Etat ont lieu, comme la Révolte spartakiste de Berlin (révolte menée par l'extrême gauche en janvier 1919) ou le putsch de Kapp, tenté en mars 1920 par la brigade du général Walther von Lüttwitz, proche du parti national-conservateur Deutschnationale Volkspartei (le DNVP, Parti national du peuple allemand), fondé par le grand-amiral Alfred von Tirpitz, l'homme qui est à l'origine du développement de la marine impériale allemande qui a participé à la Première Guerre mondiale.
De plus, l'Allemagne, qui doit verser de fortes sommes aux Alliés en dédommagement des dégâts de la Première Guerre mondiale, fait face à de graves difficultés économiques et financières (la grande inflation). En janvier 1923, suite au défaut de paiement de novembre 1922, le président du Conseil, Raymond Poincaré, envoie les troupes françaises occuper la Ruhr, région industrielle stratégique de l'Allemagne. Cette occupation, qui dura jusqu'en août 1925, provoqua un sentiment de sympathie envers l'Allemagne. En 1924, les Etats-Unis et la Grande-Bretagne, par l'intermédiaire du comité Dawes, propose à l'Allemagne un plan (connu sous le nom de Plan Dawes), qui accorde à l'Allemagne de grands emprunts, en échange d'une négociation des sommes de réparation versées par l'Allemagne. Ce plan a permis de lutter contre l'hyperinflation.
En 1925, la France, l'Allemagne, la Grande-Bretagne et l'Italie signent le traité de Locarno, par lequel l'Allemagne acceptent les termes du Traité de Versailles relatifs à ses frontières occidentales (y compris la démilitarisation de la Rhénanie) en contrepartie de la fin de l'occupation militaire par les troupes Alliées de la ville de Cologne, d'une occupation de la Rhénanie abrégée, ainsi que la fin des inspections menées par les Alliés concernant l'armée allemande. Cet accord a été salué par la remise conjointe du Prix Nobel de la Paix à Stresemann (chancelier puis ministre des Affaires étrangères allemand), Briand (ministre des Affaires étrangères français) et au britannique Austen Chamberlain. En fait, le Plan Dawes et le traité de Locarno, qui faisaient croire à une réconciliation de l'Allemagne avec le reste de l'Europe, a permis à l'Allemagne de relancer son industrie grâce aux investissements rendus possibles par les prêts accordés par les Etats-Unis. En 1929, le plan Young permis à l'Allemagne de réduire le montant des réparations au quart du montant initialement fixé. Ces accords sont une étape importante dans le projet porté par Stresemann, le ministre des Affaires étrangères allemand, à savoir la révision des modalités du Traité de Versailles : mettre fin au paiement des réparations de guerre, à l'occupation par les troupes Alliées du territoire allemand et réajuster les frontières orientales de l'Allemagne.
Fin octobre 1929, une crise boursière à la Bourse de New-York est à l'origine de la Grande Dépression. Il s'agit de la plus grande crise économique du XXè siècle : le chômage explose et l'industrie s'effondre. Or, suite à la Première Guerre mondiale et aux prêts américains largement accordés aux pays européens, ces derniers sont fortement dépendants de la santé et de la stabilité économique des Etats-Unis. Cette crise a eu pour conséquence la réduction de ces prêts octroyés à l'Europe et une augmentation de la pauvreté, aussi bien aux Etats-Unis (que la politique du New Deal de Roosevelt tenta d'enrayer) qu'en Europe. Les conséquences les plus graves furent observées au Japon ainsi qu'en Allemagne.
Le renversement des régimes suite à la Première Guerre mondiale (chutes de l'empereur allemand Guillaume II et du tsar de Russie Nicolas II notamment) et la crise économique favorisa le développement de régimes totalitaires, fascistes ou communistes, notamment en Italie, en Allemagne et en URSS.
L'Italie, qui a rompu sa neutralité pour entrer en guerre aux côtés de l'Entente en 1915, fait partie des vainqueurs de la Première Guerre mondiale. Cependant, un sentiment de « victoire mutilée » va rapidement naître suite au Traité de Versailles de 1919, en particulier chez les anciens combattants et les nationalistes. En effet, selon les Italiens, ceux-ci n'ont pas été récompensés à la hauteur de leurs efforts de guerre et relativement à ce qui leur était promis dans le Pacte de Londres. Ce Pacte, signé le 26 avril 1915, obligea l'entrer en guerre de l'Italie contre les Empires centraux en échange de substantielles compensations territoriales. C'est dans ce climat que Benito Mussolini créa, en 1921, le Parti national fasciste. Le 31 octobre 1922, Mussolini devint Président du Conseil du Royaume d'Italie puis, en 1943, Duce (guide) de la République Sociale Italienne (RSI). Il instaura alors un régime fasciste, dont s'inspira notamment Hitler.
L'Allemagne des années 1920, dont le régime politique est la République de Weimar, est notamment caractérisée par la grande inflation de 1923-1924. En 1925, la démocratie s'affaiblit avec l'élection du maréchal Paul von Hindenburg en tant que président. Cependant, un autre homme va poindre dans la vie politique allemande : Adolf Hitler.
Adolf Hitler, né le 20 avril 1889 à Braunau-am-Inn en Autriche, passa son enfance à Linz. Après la mort de ses parents, Adolf Hitler arrive à Vienne dans l'espoir d'entrer à l'Académie des Arts, ce qu'il n'arriva pas à faire. Chômeur, il vit notamment de la vente de ses peintures. En 1913, afin d'échapper au service militaire de l'armée autrichienne, Hitler part en Allemagne. Il sera soldat dans l'armée allemande, plusieurs fois blessé et décoré de la croix de fer (1ère et 2ème classe). Il apprit la défaite allemande à l'hôpital, après avoir subi une attaque au gaz. Suite à la signature du traité de Versailles et à cause des clauses qui y sont contenues, Hitler décide d'entrer en politique afin d'établir une nouvelle Allemagne et de reverser le traité de Versailles. En 1919, il adhère au Parti ouvrier allemand (DAP : Deutsche Arbeiterpartei) et en devient le principal orateur. En 1920, le DAP devient le Parti national-socialiste des travailleurs allemands (NSDAP : Nationalsozialistische Deutsche Arbeiterpartei), dont Hitler devient l'un des leaders. Le NSDAP a pour but initial d'établir une dictature militaire. Le 8 novembre 1923, Hitler et ses hommes tente de prendre le pouvoir en Bavière par le Putsch de la Brasserie de Munich. Suite à l'échec du putsch, Hitler est condamné à 5 ans de prison pour haute trahison, mais n'y resta que 13 mois au cours desquels il définit une nouvelle stratégie pour le parti nazi et écrit « Mein Kampf », livre dans lequel il expose son projet et ses idées politiques. Quatre points principaux sont exposés dans Mein Kampf :
Entre 1925 et 1929, le parti nazi réalise de faibles scores aux élections (2% en 1928). Cependant, suite à la Grande Dépression qui commença en 1929, le taux de chômage a fortement augmenté. Aux élections de septembre 1930, le parti nazi est passé de 12 à 107 sièges au Reichstag (parlement). Le 13mars 1932, Hitler se présente aux élections présidentielles face à Hindenburg, soutenu notamment par le SPD. Hindenburg gagna les élections et nomma Franz von Papen, un aristocrate prussien et catholique, au poste de Chancelier. Celui-ci mena une politique autoritaire. Aux élections du 31 juillet 1932, le parti nazi remporta 37,4% des suffrages, ce qui fait de lui le parti le plus largement représenté au Parlement. La classe moyenne, frappée par la crise, donna de très nombreuses voix à Hitler. Von Papen décida d'instaurer des taxes supplémentaires sur les produits britanniques, de réarmer l'Allemagne et réclama le retour des colonies et de la Sarre. Aux élections du 6 novembre 1932, le parti nazi perdit 34 sièges au Parlement, et von Papen, qui n'a pas été soutenu, dû démissionner. En décembre 1932, Hindenburg nomma von Schleicher chancelier. Cependant, 57 jours après, le 30 janvier 1933, Hindenburg nomma Hitler chancelier. Dès lors, ce dernier mis en place un régime totalitaire, décrit plus bas.
En février 1917, une révolution des Soviets renversa le tsar Nicolas II puis, en octobre 1917, une insurrection a permis la mise en place d'un gouvernement dirigé par Lénine et le parti bolchevique, qui deviendra peu après le parti communiste. En 1922, L'Union des Républiques Socialistes Soviétiques (URSS) est créée puis est dirigée par Staline (jusqu'en 1953), qui instaure un régime totalitaire et communiste.
Le Japon, dont le Gouvernement est fortement influencé par l'armée, notamment consécutivement à la grave crise économique issue de la Grande Dépression, mena une politique expansionniste, en particulier en direction de la Chine. En 1931, le Japon envahit la Mandchourie (suite à la destruction d'une voie ferré appartenant à une société japonaise près de Mukden), puis créa l'Etat indépendant du Mandchoukouo, en réalité contrôlé par le Japon. Cet Etat a disparu avec l'invasion soviétique de la Mandchourie, en 1945. En 1932, le Japon occupe Shanghai puis, progressivement, la Chine du nord. En 1937, l'empereur Showa autorise l'invasion de la Chine continentale : c'est le début de la guerre sino-japonaise, qui dura jusqu'en 1945, année de la défaite japonaise.
En 1933, à peine arrivé au pouvoir, Hitler prend des mesures de restrictions de libertés, comme la fermeture de la presse démocratique, la suppression des partis d’opposition, la suspension de certains droits civils et l’expulsion des Juifs du service public. Ces mesures ont engendré des manifestations dans de nombreux pays et des organisations juives ont appelé le président américain, Roosevelt, à boycotter les produits allemands. Ce à quoi Hitler répond que l’Allemagne ne désire que la paix.
Après avoir quitté la Conférence mondiale pour la réduction et la limitation des armements en 1932 au prétexte que l’égalité des droits (d’ordres militaires notamment) n’était pas respectée, Hitler fait sortir l’Allemagne de la Société des Nations en octobre 1933.
En janvier 1934, Hitler signe un pacte de non-agression avec la Pologne. Pour la Pologne, ce pacte est un rempart aux ambitions soviétiques ; pour Hitler, c’est l’occasion d’augmenter l’influence de l’Allemagne sur la Pologne. Ce pacte a été vu comme un gage de paix par les Britanniques.
En 1934 toujours, des rumeurs d’Anschluss, c’est-à-dire l’union de l’Autriche et de l’Allemagne, commencent à apparaître. Le chancelier autrichien, Dollfuss, qui s’oppose à cette idée, interdit le parti nazi autrichien. En juillet 1934, il est assassiné par des pro-nazis. Dans la nuit du 29 au 30 juin 1934, Hitler fait éliminer ses principaux opposants voire concurrents au sein de son propre parti, comme le général von Schleicher, ancien chancelier, et Ernst Röhm, le chef des SA. Cet événement, appelé la "Nuit des longs couteaux", crée un climat de terreur vis-à-vis des opposants au régime et est bien reçu par les milieux les plus conservateurs ainsi que par certains grands industriels. En août 1934, le président Paul von Hindenburg décède : Hitler renforce son pouvoir en abolissant la Constitution de Weimar, en supprimant le poste de Président et se proclame "Führer" (terme allemand qui signifie "guide") du peuple allemand.
En mars 1935, l’Allemagne annonce officiellement son réarmement : son armée atteint 400 000 soldats, contre un maximum de 100 000 prévu par le Traité de Versailles, et de vastes programmes destinés à développer les forces aériennes et navales sont lancés. En avril, la Conférence de Stresa réunit la France, la Grande-Bretagne et l’Italie, qui condamnent l’évolution des choses en Allemagne. Néanmoins, aucune sanction réelle et efficace n’a été prise à l’encontre de l’Allemagne. En mai, différents traités d’alliances défensives sont conclus entre la France, l’URSS et la Tchécoslovaquie. Le mois suivant, la Grande-Bretagne signe un traité avec l’Allemagne, par lequel la flotte navale allemande ne doit pas dépasser 35% de la flotte britannique, la Navy. En réalité, ce traité est une victoire diplomatique d’Hitler qui voit le réarmement de l’Allemagne reconnu et signe un pied de nez au "front de Stresa".
En octobre 1935, l’Italie envahit l’actuelle Ethiopie, jusqu’alors dernier Etat indépendant d’Afrique. Les sanctions prises par la SDN pour contrer cette invasion ont été inefficaces, et des Etats, comme la France, ont même trouvé un accord avec l’Italie.
En 1936, l’Allemagne remilitarise la Rhénanie, sans grande réaction de la part des Etats membres de la Société des Nations. L’Allemagne renforce ainsi sa position stratégique en Europe, et viole l’une des clauses du Traité de Versailles. Les réactions des pays européens, en particulier la Grande-Bretagne, ont été modérées. La même année, Hitler obtient la supervision de la politique étrangère de l’Autriche, en contrepartie de la garantie de sa souveraineté. De plus, il est décidé que les Jeux Olympiques seront organisés à Munich, en 1938.
Entre 1931 et 1936, le Japon a fortement augmenté la part de ses revenus alloués au budget militaire, et souhaite développer sa sphère d’influence. Les tensions montent donc, en Europe, mais également dans le Pacifique, et la Société des Nations semble impuissante. Parallèlement, le Premier ministre britannique prône une politique d’apaisement, motivée par le souvenir de la Première guerre mondiale, appelée la Der des ders. Hitler bénéficia de cette politique également lors de l’Anschluss, en 1938, qui est l’annexion de l’Autriche par l’Allemagne, et également lorsqu’il a annexé les Sudètes, annexion approuvée par les Accords de Munich, signés par la France, l’Allemagne, la Grande-Bretagne et l’Italie, représentés respectivement par Edouard Daladier, Neville Chamberlain, Adolf Hitler et Benito Mussolini.
Le 23 août 1939, alors qu’Hitler a déjà prévu l’invasion de la Pologne, le pacte germano-soviétique est signé entre l’Allemagne et l’URSS. Il s’agit d’un traité de non-agression entre les deux pays.
Le 1er septembre, l’Allemagne envahit la Pologne, ce qui provoque la déclaration de guerre de la France et de la Grande-Bretagne : c’est le début de la Seconde Guerre mondiale.
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